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Créer un jardin autofertile

Ce guide pratique donne des instructions et un journal photo pour commencer un jardin autofertile. Pour comprendre comment fonctionnent les jardins autofécondants et comment les entretenir, il est également nécessaire de lire l’article Jardins autofertiles : contexte, principes et entretien.

Planification initiale

La première étape consiste à planifier l’emplacement et la disposition du jardin. Cela inclut les plans pour la première année, ainsi que les ajouts prévus pour les années suivantes. Nous planifions la position des buttes, des allées, de la bordure extérieure, des points d’eau, des arbres et autres plantes vivaces.

Habituellement, nous faisons des buttes d’une largeur de 1 à 1,2 m, de sorte que notre bras puisse atteindre le milieu du lit. Il est important que nous puissions atteindre facilement toutes les zones de la butte, car nous ne devons jamais poser nos pieds ou nos genoux sur la butte, car cela compacte le sol. Entre les buttes, nous laissons un chemin d’au moins un pied de large. Vous préférerez peut-être des allées d’un mètre de large si vous jardinez avec des enfants ou si vous souhaitez avoir plus d’espace pour manœuvrer. Autour de l’extérieur du jardin, vous devrez prévoir une bordure de 1,2 m pour empêcher les plantes indésirables de se faufiler.

Préparer le terrain

Si vous démarrez un jardin autofertile dans une zone où vous aviez déjà un potager (c’est-à-dire un sol exposé, sans herbe), vous pouvez passer à l’étape de création des planches.

Si vous souhaitez ajouter un jardin autofertile dans une zone où vous avez actuellement une pelouse, vous pouvez commencer de deux façons : l’approche patiente, où nous laissons la pelouse se décomposer pendant plusieurs mois sous une couche de paillis ; ou une approche plus rapide, où nous enlevons la pelouse avec des outils.

Option 1) Paillage pour préparer le terrain: Sur le terrain choisi, nous commençons par couper les plantes existantes, ou nous marchons simplement sur les plantes pour les écraser. Si le sol est extrêmement sec, nous pouvons ajouter de l’eau. Nous recouvrons le sol de deux couches de carton et mettons par-dessus une épaisse couche de matière organique (comme du bois raméal fragmenté, des tontes de gazon, de la paille, du vieux foin, des feuilles). Ensuite, nous attendons l’année suivante. Cela supprimera les mauvaises herbes, maintiendra le sol humide, créera de bonnes conditions pour les vers et les micro-organismes, allégera le sol, protégera de l’érosion et apportera des nutriments au sol. Nous devons être patients et laisser la nature faire son travail. Néanmoins, même cette première année peut être productive. S’il est préparé au printemps, on peut faire de petits trous à travers le carton et faire pousser quelques plantes (les pommes de terre sont particulièrement faciles, plantées directement sur la pelouse sous le carton ; ou bien, on peut ajouter des transplants comme des choux et des concombres). L’année suivante, nous pouvons créer les plates-bandes pour le jardin autofertile.

Recouvrir une pelouse de paillis de carton et de foin

Option 2) Enlever la pelouse avec des outils: Si nous sommes pressés, il est possible de préparer le sol et de façonner les buttes la première année en utilisant un motoculteur ou une pelle pour enlever la pelouse. Mais il faut faire attention à enlever toutes les racines des plantes vivaces (chiendent, pissenlit, chardon…) lors de la mise en forme et du déplacement du sol, sinon elles repoussent. Idéalement, toute matière organique que vous enlevez de la pelouse devrait être laissée en décomposition sur votre terrain afin que les nutriments ne soient pas perdus (par exemple, la pelouse enlevée peut être placée sous des buissons ou des arbres).

Création des buttes

A l’aide de piquets et de ficelles, marquez la position des buttes et des allées. Au départ, marquez les allées d’une largeur de 2 pieds, car elles finissent souvent par rétrécir lorsque nous formons les buttes.

Sur cette photo, l’herbe est enlevée à la pelle pour créer les buttes le jour même.

Prenez la terre des allées et ajoutez-la au centre des buttes, en veillant à enlever toutes les racines des plantes vivaces (chiendent, pissenlit, chardon, asclépiade…). C’est la seule fois que nous travaillons le sol : il s’agit de plates-bandes permanentes qui n’auront jamais besoin d’être retravaillées les années suivantes.

À l’aide d’un râteau, tirez doucement de fines couches de terre du centre de la butte, et faites-le successivement jusqu’à ce que vous obteniez une surface plane pour la butte. Pour chaque couche de terre, nous ratissons l’ensemble de la butte ; puis pour la couche de terre suivante, nous ratissons à nouveau l’ensemble de la butte, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’une surface uniforme soit formée sur la butte. Entre chaque passage du râteau, retirez les pierres ou les racines des plantes vivaces. À la fin de ce processus, les côtés des buttes sont inclinés et forment des pentes. C’est la forme idéale – des buttes planes avec des pentes de chaque côté – car l’eau de pluie ne s’écoule pas trop vite et l’espace perdu des chemins est ensuite récupéré par la culture de plantes sur les côtés. La hauteur de la butte doit être d’au moins quelques centimètres, avec des chemins entre les deux d’une largeur d’au moins un pied. Il est important de garder les pieds et les genoux sur les chemins à tout moment et de ne jamais marcher dans la zone de culture : cela permettra de garder le sol léger pour les années à venir.

(facultatif) Ajoutez deux lignes d’irrigation sur la butte. Sur cette photo, il s’agit de tuyaux en polyéthylène carlon dans lesquels des trous ont été percés tous les 30 cm.

Installation du plan vertical

Deux morceaux de barres d’armature sont courbés et croisés au centre de la butte (attention à la courbure des barres d’armature). La barre d’armature est un excellent matériau pour créer un plan vertical permanent. Toutefois, en l’absence de barres d’armature, d’autres options existent pour créer un plan vertical : voyez si vous pouvez trouver des matériaux résistants qui peuvent être récupérés à partir de déchets.

Un fil de fer s’enroule autour des piquets d’armature, auxquels nous pouvons accrocher des ficelles pour les plantes grimpantes.

Bordure et sentiers

Autour de l’extérieur des buttes, une bordure est ajoutée pour empêcher les plantes indésirables de se frayer un chemin dans le jardin. Un carton d’un mètre de large est ajouté pour créer la bordure.

La bordure en carton est recouvert de paillis. Dans ce cas, nous avons utilisé du bois raméal fragmenté, ce qui est idéal, bien que de nombreux autres types de paillis soient possibles, y compris les feuilles.

Paillage des buttes

Sur les buttes, nous ajoutons un paillis (bois de branches déchiqueté, vieux foin, paille, feuilles en décomposition, mauvaises herbes non montées en graines, etc.)

S’il y a du vent, l’arrosage des buttes aide à maintenir le paillis en place.

Semer des graines et des transplants

Plantes grimpantes à la base du tuteur (dans ce cas, des pois).

Des légumes racines en rectangles (dans ce cas, des carottes).

Ajoutez des transplants à travers le paillis (dans ce cas, un chou décoratif).

Ajout d’un point d’eau

Un point d’eau est essentiel à l’équilibre écologique du jardin. Il attire et abrite les prédateurs naturels et les autres animaux sauvages. Les points d’eau peuvent être créés en utilisant des pataugeoires ou d’autres bassins.

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Le jardin terminé

Voici le jardin terminé au printemps :

Une saison complète : avant et après

Voici des photos d’un autre jardin autofertile au Québec, montrant sa progression tout au long de la saison :

Création au printemps :

Plantation au printemps :

Le 2 juillet :

Le 19 juillet :

Le 1er août :

Le 3 septembre :

Table des matières

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