Dans chaque pelouse se trouve le potentiel d’un jardin. Nous pouvons commencer à cultiver des paysages comestibles là où règnent aujourd’hui des pelouses en monoculture, en réduisant nos factures et nos kilomètres alimentaires et en nous aidant à nous réapproprier nos connaissances vitales et notre autonomie. Dans le cas du jardinage véganique, les produits animaux et les produits chimiques sont écartés, et le sol est nourri avec des végétaux.
Cet article donne quelques conseils généraux pour commencer un nouveau jardin. Consultez nos autres articles pour savoir comment garder votre sol fertile, connaître les nombreux« styles » de jardinage véganique et apprendre les différentes façons de préparer le sol pour un nouveau jardin.
Trouver et partager un terrain
Le jardinage est simple pour les personnes qui ont une cour, mais même ceux d’entre nous qui n’ont pas de terre peuvent devenir des jardiniers : entre les jardins communautaires, les jardins collectifs, la guérilla, le jardinage en conteneurs sur les toits et les balcons, les fermes de germination en intérieur et la culture de la cour de votre voisin, les occasions de devenir des horticulteurs actifs ne manquent pas. Ou, si nous ne sommes pas en mesure de créer un jardin cette année, nous pouvons nous concentrer sur la cueillette sauvage et le glanage de fruits en milieu urbain comme moyens de participer au cycle alimentaire.
Commencer petit, commencer simple
Commencez petit : si vous êtes novice en matière de jardinage, commencez petit et agrandissez votre jardin chaque année au fur et à mesure que vous acquérez de l’expérience. Il vaut mieux commencer par de petites réussites que de se laisser submerger par un grand projet. Pensez à demander à vos amis, à votre famille et à vos voisins s’ils aimeraient vous aider pendant toute la saison en tant que co-jardiniers, ou s’ils seraient prêts à s’occuper du jardin en votre absence.
Commencez simplement : Lorsque vous commencez à jardiner, vous pouvez demander à des jardiniers locaux quelles sont les plantes qui conviennent le mieux à votre biorégion. Vous pouvez commencer par des plantes faciles à cultiver comme les radis, la laitue, les haricots, les tomates et les concombres. Dans les années à venir, vous pourrez expérimenter avec une plus grande variété de plantes.
Aménagement paysager comestible de la cour avant
Les jardins comestibles n’ont pas besoin d’être cachés dans les arrière-cours : les herbes, les légumes verts et les fleurs comestibles riches en antioxydants, comme les pensées et la camomille, peuvent être élégamment incorporés dans l’aménagement paysager de la cour avant. Les fraisiers constituent une couverture végétale attrayante et les arbustes à baies peuvent former une haie comestible. Les plants de topinambour produisent des fleurs jaunes brillantes, semblables à celles d’un petit tournesol, ainsi qu’une récolte annuelle de légumes-racines. Le chou frisé, le chou et le persil sont parfois utilisés par les paysagistes professionnels pour leurs qualités décoratives : vous pouvez en faire autant et en manger aussi.
Exposition au soleil
Exposition au soleil : l’idéal est de choisir un endroit bien ensoleillé, de préférence orienté vers le sud. Observez la course du soleil au cours d’une journée pour savoir quelles sont les zones les plus ensoleillées ou les plus ombragées. N’oubliez pas que l’angle du soleil est plus faible en hiver qu’en été et que les arbres projettent une ombre importante lorsqu’ils ont des feuilles.
Plantes tolérant l’ombre : Pour ceux qui n’ont pas accès à un endroit ensoleillé, voici une liste de plantes qui s’accommodent bien d’un environnement ombragé : Amarante, bette à carde, betterave, bourrache, brocoli, calendula, capucine, céleri, cerfeuil, chou rouge, chou vert, chou de Bruxelles, chou-rave, chou-fleur, potiron, concombre, courge, cresson, endives, épinards, fèves, chou frisé, laitue, orties, panais, poireaux, pois, haricots, pommes de terre, pourpier, navets, radis, rutabaga et salsifis. En règle générale, les légumes-racines ont tendance à tolérer l’ombre, de même que les plantes de la famille des chénopodiacées (épinards, betteraves, blettes…) et de la famille des brassicacées/crucifères (choux, brocolis, choux-fleurs…).
Types de sols
Il peut être utile de connaître les caractéristiques de votre sol.
Un sol sablonneux léger, par exemple, est facile à travailler, mais il a du mal à retenir l’eau ou les nutriments. Un sol argileux lourd est plus riche en nutriments, mais ne se draine pas bien sous la pluie et devient dur lorsqu’il est sec. Les sols idéaux sont les loams, un mélange de sable, de limon et d’argile, car ils sont relativement faciles à travailler et présentent des niveaux appropriés de nutriments et de rétention d’eau pour la plupart des plantes de jardin. Cependant, si vous vous retrouvez avec un type de sol qui n’est pas idéal, heureusement le remède est toujours le même : l’ajout de matière organique, comme le compost et les feuilles en décomposition, sera utile pour les sols sablonneux et argileux.
Vous pouvez également vous renseigner sur d’autres aspects de votre sol, tels que le pH et la teneur en matière organique, car cela peut vous aider à comprendre comment interagir au mieux avec votre sol. Mais ce n’est pas nécessaire pour commencer un jardin ! Vous pouvez facilement commencer un jardin avec peu de connaissances sur votre sol, et vous apprendrez à interagir avec votre terre grâce à l’expérience.
Préparer le terrain
Il y a plus d’une façon de préparer le sol pour la plantation. L’approche patiente fait appel à des techniques de semis direct, où la matière organique est accumulée sur la pelouse sans endommager la structure du sol sous-jacent. Les techniques de semis direct sont faciles à mettre en œuvre et nécessitent peu d’entretien, ce qui permet de planter un jardin simple la première année et un jardin complet la deuxième année. L’approche la plus rapide consiste à creuser ou à labourer, ce qui demande beaucoup de travail au départ, mais permet de planter un jardin complet dès la première saison. Vous pouvez également envisager des plates-formes surélevées, où les plates-formes sont créées au-dessus du niveau normal du sol. Cliquez ici pour en savoir plus sur la préparation du sol pour un nouveau jardin.
Ne compactez pas le sol
Quelle que soit l’approche que vous adoptez pour démarrer un jardin, veillez à ne pas compacter le sol dans la zone où poussent vos plantes. Il est important de distinguer clairement les allées entre les plates-bandes, car le fait de marcher ou de s’agenouiller au mauvais endroit entraînera un compactage inutile. Les racines des plantes et les organismes du sol sont comme nous : ils ont besoin d’eau et de nourriture, mais surtout d’air.
Restez curieux
Cet article a pour but de donner des conseils de base pour vous aider à démarrer votre premier jardin. N’oubliez pas qu’il existe de nombreuses façons de jardiner qui vont au-delà du format classique des rangées de tomates ! Au fur et à mesure que vous apprenez à jardiner par l’expérience pratique, prenez le temps d’en savoir plus sur les approches, les techniques de fertilité et la théorie du jardinage écologique. Il existe de nombreuses options pour diversifier votre jardin au fur et à mesure que vous développez vos compétences.
