Lorsqu’on cultive des aliments destinés à la consommation humaine, il y a souvent un conflit regrettable entre les intérêts des humains et ceux des animaux. Avec l’augmentation de la consommation de viande au cours du siècle dernier, les méthodes d’élevage des animaux sont devenues hautement mécanisées et axées sur le profit, ce qui a entraîné un confinement et des souffrances extrême pour les animaux d’élevage.
Même la production d’aliments végétaux s’est intensifiée et a été dominée par les produits agrochimiques, ce qui a entraîné le massacre et la disparition d’animaux sauvages. L’expansion des terres agricoles a pris le pas sur les habitats naturels, et les espèces concurrentes sont tuées à l’aide d’insecticides, de pesticides et de pièges.
L’agriculture biologique fait un grand pas en éliminant certaines de ces pratiques, mais ses champs sont souvent fertilisés avec des sous-produits animaux, comme le fumier, les farines de sang, de plumes et d’os, qui proviennent souvent d’élevages industriels et d’abattoirs conventionnels.
La culture véganique est une excellente solution pour les agriculteurs, les jardiniers et les citoyens qui se préoccupent des animaux. Aucun intrant animal n’est utilisé, de sorte que l’agriculture véganique ne finance pas l’agriculture animale et n’y contribue pas. La culture véganique se concentre plutôt sur des techniques de fertilité entièrement végétales, comme le compost végétal, les cultures de couverture et le foin.
Les agriculteurs et les jardiniers véganiques sont invités à préserver et à développer des habitats pour les animaux, fournissant ainsi des espaces naturels indispensables à la faune sauvage. Les cultivateurs véganiques peuvent dissuader de nombreuses espèces concurrentes grâce à des barrières physiques et d’autres techniques non violentes. Et la culture véganique maintient la fertilité en collaborant avec les animaux en liberté : lorsque des matières végétales organiques sont ajoutées au sol, cela crée un habitat vivant et dynamique pour les organismes naturels du sol tels que les vers et les coléoptères, ce qui améliore à son tour la fertilité du sol pour les cultures.